Cetexte est extrait du Rapport sur les inégalités en France, sous la direction d’Anne Brunner et Louis Maurin, édition de l’Observatoire des inégalités, juin 2017, 176 p., 8,50 €.. Le tableau des inégalités brossé par l’édition 2017 du Rapport sur les inégalités en France ne pousse pas à l’optimisme. Les classes favorisées, gourmandes, en veulent « toujours plus » [].
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Commentles inĂ©galitĂ©s sociales peuvent fragiliser la cohĂ©sion sociale ? Or les inĂ©galitĂ©s sociales fragilisent les liens sociaux : - Elles nuisent Ă la participation de tous dans la vie sociale. - Elles crĂ©ent dans la population un sentiment d'injustice sociale. => Elles portent atteinte Ă
1Depuis une quinzaine d’années, la réhabilitation de la question écologique dans l’espace urbain s’est d’abord justifiée pour répondre à l’urgence de gérer les risques écologiques extra-ordinaires », d’origine industrielle ou naturelle. Aujourd’hui, est envisagé le maintien ou la recherche des équilibres écologiques de l’environnement vécu au quotidien », dépassant le seul traitement des nuisances. Ce que préconise l’Agenda 21 des Villes Aalborg +10. C’est cette orientation qui est amplifiée par l’introduction du principe de développement durable depuis les années 1990 dans la politique de la ville. 2Le texte présenté ici reprend en partie le projet soumis à l’appel à projet de recherche du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable MEDD/Plan Urbanisme Construction architecture, Service de la Recherche et de la Prospective du Ministère de l'Equipement PUCA avril 2005 concernant "Le développement durable et les politiques territoriales" avec comme troisième axe de recherche "Les inégalités écologiques". Bien que notre proposition n’ait pas été retenue finalement, il nous paraît pertinent de livrer la réflexion menée alors pour alimenter le débat autour de ce nouveau champ d’investigation. Seuls les éléments théoriques de notre proposition sont présentés ici, l'étude du cas de la ville d'Arras n'ayant pu être conduite à son terme. Problématique 3La reformulation des politiques territoriales en termes de développement durable implique une approche globale de la ville. Il s’agit désormais d’établir ou de maintenir la cohérence sociale, environnementale et économique de la ville. De façon plus fondamentale, l'enjeu du développement durable dans la ville est de replacer la relation Homme/Milieu au coeur du débat de la gestion des territoires urbains. 4Aujourd'hui, l’un des enjeux sociaux et environnementaux du développement urbain est la lutte contre les inégalités écologiques Laigle et Oehler, 2004. Cette nouvelle problématique qui associe la recherche de l’équité sociale avec celle de l’équité environnementale, implique d'approfondir la réflexion sur le rôle de l'habitant dans la production des milieux urbains, de cette nature anthropisée » Blanc, 2004. Ainsi, le traitement des inégalités écologiques invite de nouveaux champs disciplinaires. L’intervention de l’anthropologie et de l’écologie est invoquée aux côtés des géographes, des urbanistes, des aménageurs. 5Selon Laigle et Oehler 2004, la problématique des inégalités écologiques peut être appréhendée à travers les inégalités sociales du territoire qui incluent les inégalités d'accès à l'urbanité et à la qualité du cadre de vie. Ce qui implique une approche comparative du cadre de vie des quartiers. Le quartier » 6Par leur assise territoriale, les quartiers » sont la première entité de la ville Laganier et al., 2002. La définition des quartiers » comporte à la fois une dimension géographique qui renvoie à leur localisation dans l'environnement urbain et une dimension sociale et culturelle qui porte en elle la perception du quartier » par les habitants eux-mêmes. Les frontières » des quartiers renvoient à la ségrégation socio-spatiale des villes qui est parfaitement lisible dans le tissu urbain depuis le 19ème siècle Kammerer et Vitoux, 2004. 7Cette unité d’étude qui transcende à la fois les réalités sociales, écologiques et politiques de la ville, assure un lien entre la problématique du développement durable et les inégalités écologiques, entre la recherche et l’action publique. Le quartier » rend compte des dynamiques territoriales qui caractérisent l'évolution de la ville. C'est également l'échelle d'intervention des politiques territoriales sur le plan opérationnel lors de la re-définition de l’action publique de proximité » Behars, 1999a. 8Dans la politique de la ville, le principal objectif est la lutte contre les inégalités sociales et la recherche de la cohésion sociale. Ce qui met souvent au premier plan la situation des quartiers dits sensibles ». Si dans une démarche de recherche-action, il est souhaitable de reprendre le zonage de la ville appliqué par les acteurs publics, pour définir des résultats de recherche en adéquation avec les politiques territoriales, il convient de repositionner les enjeux de ce débat. Face aux résultats mitigés Lelevrier, 2004 ; Behar, 1999b et au devenir incertain Estèbe, 2001 enregistrés par la politique de la ville, il apparaît nécessaire de dépasser le quartier sensible » pour l’inclure et le replacer par rapport aux autres quartiers de la ville. L’enjeu ici est bien de partir d'une vision globale et non segmentée de la ville. Dans ce sens, il apparaît pertinent d'organiser l'étude autour de la comparaison de deux ou trois quartiers » au lieu de concentrer l'analyse sur un seul quartier selon une démarche monographique. 9Dans le traitement des inégalités écologiques, l'un des points d’action de la politique de la ville qui est mis en avant est l’amélioration du cadre de vie ». Enoncé contingent de l’environnement urbain”, la définition du cadre de vie » se pose à l'articulation entre l’environnement avéré » et l’environnement vécu ». Ainsi, la qualité de cadre de vie » se révèle une notion à la fois objective et facile à identifier en relation avec la dimension naturelle de l’Homme ex niveau de décibels pour la nuisance sonore, concentration en éléments pathogènes pour la qualité des eaux, etc., et à la fois tout à fait subjective en relation avec la dimension culturelle de l’Homme. C’est cette deuxième dimension qu’il convient d’explorer avec plus de précision parce qu'elle est par définition la plus changeante et aléatoire d’un habitant à l’autre. 10Cette complexité semble s’attacher à un ensemble d’indicateurs qui permet de caractériser les différentes catégories socio-culturelles des habitants du quartier la pyramide des âges des habitants, la catégorie socio-professionnelle, le niveau scolaire atteint, les origines géographiques rurale/urbaine et/ou nationales, sociales des habitants, la zone de vie qui est l’espace dans lequel les déplacements quotidiens sont réalisés, les modes d'usage de cet espace, etc. 11Cette problématique doit être d’appréhendée selon une approche transversale, c'est-à -dire entre les habitants d’un même quartier d'une part et entre les habitants de quartiers différents d'autre part, et selon une approche verticale entre les habitants et les acteurs publics de la ville en charge de l’amélioration du cadre de vie pour chaque quartier. Pour accentuer les résultats, doivent être rassemblées des situations socio-culturelles, économiques et environnementales contrastées et qui rendent compte de la dynamique urbaine quartier résidentiel, quartier populaire, quartier périurbain, quartier difficile ».... Méthodologie 12La méthode proposée consiste à croiser une caractérisation systémique des quartiers Bossel, 1999 ; Respect, 2000 avec une enquête sociologique où l'accent est mis sur les représentations de l'environnement vécu » par les différentes catégories socio-culturelles des habitants selon une démarche proprement ethno-écologique. 13D'abord, il s'agit de décrire les contextes environnementaux et sociaux de chaque quartier. Dans un deuxième temps, les perceptions et les représentations de cet environnement vécu » sont mises en évidence au niveau de chaque groupe social habitants et acteurs publics à partir d'entretiens semi-dirigés. La restitution des récits de vie et le recueil des discours alimentent l'analyse sur les pratiques d'usage de l'environnement urbain. Caractérisation systémique des quartiers » 14La première étape de l'analyse est la construction d'une vision globale de la zone d’étude selon une démarche systémique transverse et globale. Défini comme un système Environnement/Société, chaque quartier fait l'objet d'un état des lieux dans ses composantes environnementales et sociétales. Cette étape de l'analyse permet également de répondre à des questionnements plus fondamentaux. Quelle est la dynamique territoriale qui sous-entend l’organisation actuelle de l’espace urbain en quartiers ? Quels sont les indicateurs qui peuvent être retenus pour rendre compte de la corrélation supposée entre les catégories socio-culturelles des habitants, l’entité des quartiers » et les différents cadres de vie ? Autrement dit dans quelle mesure et jusqu’à quel niveau de précision l’organisation spatiale et environnementale de la ville reflète-t-elle sa dynamique sociale et économique ? Ces questionnements permettent enfin de s’interroger sur les éléments du cadre de vie » à modifier pour aboutir à un changement socio-économique désiré. 15La situation écologique des quartiers est analysée selon trois axes Dans quel état se trouve le territoire ? Quelles sont les pressions exercées sur lui nuisances, pollutions ? Quelles sont les réponses apportées à ces pressions par la collectivité ? Ce qui en particulier permet d’identifier les secteurs-clés » qui pourront peut-être être qualifiés de vulnérables ou non. Une classification des éléments qui composent l’environnement est proposée entre les éléments naturels espaces verts, rangée d’arbres qui agrémentent les rues, rivière... et les éléments bâtis les axes routiers et piétonniers, les zones commerçantes, les zones d’habitat, le patrimoine remarquable.... 16Dans la deuxième étape, l'objectif est de donner l’empreinte socio-culturelle de chaque quartier. L’hypothèse de départ est de pouvoir assimiler à chaque quartier une ou plusieurs catégories socio-culturelles d'habitants. L’homogénéité qui est sous-entendue dans la classification courante des différentes parties de la ville en quartier bourgeois » ou quartier populaire » par exemple, doit être discutée. Chaque catégorie socio-culturelle des habitants est identifiée à partir d'un ensemble d'indicateurs quantitatifs et descriptifs tels que par exemple l'évolution démographique du quartier, le paysage immobilier, la présence de magasins de proximité et de services publics, etc. Cette analyse sera complétée par l'enquête ethno-écologie présentée dans le chapitre suivant. 17La troisième étape identifie les dynamiques territoriales qui sont en jeu et tous les acteurs impliqués dans la gestion du territoire étudié. L’objectif est de mettre en évidence le décalage qui existe entre l’espace des problèmes » et l’espace des réponses » selon la formule de Laganier et al. 2002 11. Ici, l’analyse se place à l’échelle de la ville à travers l’histoire du peuplement et de l’aménagement des quartiers. En particulier, les politiques successives qui ont été mises en œuvre dans la zone étudiée, doivent être décryptées. Il convient d’analyser les contenus –orientation théorique de chaque politique – ainsi que les démarches – implications des parties prenantes et réalisations sur le terrain - qui ont eu ou pas d’influence dans l’organisation actuelle de l’espace urbain. Ce qui permet d’ouvrir le débat sur l’harmonisation et l’intégration des différentes procédures contrat de ville, contrat d’agglomération, politique de la ville, Agenda 21 local et politiques territoriales en cours sur un même territoire. L'enquête sociologique ethno-écologie 18L’évaluation des politiques territoriales implique de montrer la position relative de chacun des acteurs par la confrontation des définitions du cadre de vie. Ainsi, peut être vérifiée la proximité socio-culturelle des acteurs publics avec l’une ou l’autre des catégories d’habitants, et donc leur biais de lecture éventuel et/ou inadapté de cette question du cadre de vie selon les quartiers. Ce qui passe par la définition des modes de représentation et de perception du cadre de vie pour chaque catégorie socio-culturelle d’habitants et les acteurs publics. 19La méthodologie utilisée est celle d’entretiens ouverts, conduits auprès d'un échantillon d'habitants et d'acteurs publics par quartier, suscitant des discussions informelles. Pour répondre aux nécessités de la démarche comparative, la même grille doit être utilisée pour toutes les catégories d’habitants et les acteurs publics. 20Il s'agit ici de cerner à travers les récits de vie qu'ils livrent, une approche davantage qualitative et vécue du quartier. Sont mis en évidence les critères d’identification et de qualification du cadre de vie » qui sont retenus par chaque catégorie socio-culturelle d’habitants et les différents acteurs publics. Par croisement avec les caractéristiques établies par quartier dans l’étape précédente, l’objectif visé est de montrer une distinction entre le cadre de vie avéré » et le cadre de vie perçu ». Ce qui permettra d'évaluer les liens qui sont établis entre la réalité du cadre de vie et la perception que les habitants et les acteurs publics en ont. Résultats attendus 21L'analyse systémique et ethno-écologique des cadres de vie est l’orientation choisie pour traiter la thématique des inégalités écologiques dans les politiques territoriales. Cette démarche associe données environnementales et données sociologiques. Elle s'intègre à une politique de cohésion sociale en prenant acte de l’hétérogénéité socio-culturelle croissante des habitants. Replacée dans le contexte de la dynamique urbaine qui est marquée par la croissance exponentielle des villes, une telle démarche est incontestablement nécessaire face à la permanence des mouvements migratoires des populations, qu’il s’agisse d’échanges entre le monde rural et le monde urbain ou d’échanges entre les pays proches et lointains. 22Les résultats attendus concernent la mise en évidence d'une distance des perceptions du cadre de vie entre les pouvoirs publics et les habitants en corrélation avec leur distance sociale et culturelle. C'est la connaissance de ces confrontations de perceptions qui doit permettre de lever les blocages et de définir une politique de la ville cohérente entre les différents acteurs sociaux et culturels d'un quartier. Cette réflexion permet également de poser les jalons d'une réflexion plus générale sur la mixité sociale qui est le deuxième grand thème développé dans les politiques territoriales ces dernières années loi SDU. 23Ces résultats se révèlent pertinents sur le plan de l'action publique pour co-construire des actions de gestion territoriale et d’amélioration du cadre de vie qui soient à la fois différenciées pour valoriser l’identité des quartiers et communes pour faire appel à la cohésion sociale. L’enjeu est de reconnaître les spécificités et l’identité de chaque quartier et de les intégrer en même temps dans le tout qu’ils forment ensemble en soulignant leurs points communs. Autrement dit, il s’agit de produire dans le cadre de la politique urbaine, un plan d’action pour l’environnement, qui ait des orientations stratégiques globales, mais aussi des objectifs et des actions différenciés en fonction des perceptions. Appréhendées et réalisées à trois niveaux complémentaires - au niveau de chaque quartier, au niveau de la ville et au niveau global - les propositions doivent permettre de faire le lien entre la réduction des inégalités écologiques, la cohésion sociale et la préservation de l’environnement.
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comment les inégalités sociales portent atteinte à la cohésion sociale