Toulouse: vol à main armée dans une agence de la banque Courtois. le 22.08.2013 à 12h10, mis à jour le 22.08.2013 à 14h4022.08.2013 à 12h10, mis à jour le 22.08.2013 à 14h40
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attaquesde banque à main armée; hold-up d'une banque: bank robberies: attaques de banque à main armée; hold-up d'une banque: Related Translations for attaques de banque à main armée. à ; avoir; ça; A; armée; attaquer; attaques; banque; de; dé; main; Main; Remove Ads. Remove Ads. Home | Dictionaries | About | Feedback SiteInfo. Your free, fast, and simple
Chaque annĂ©e, la MĂ©daille d’honneur des banques canadiennes reconnaĂźt des actions policiĂšres exceptionnelles dans la lutte contre le crime dont font l’objet les banques du Canada. Les rĂ©cipiendaires de cette prestigieuse rĂ©compense ont fait preuve d’un dĂ©vouement qui va au-delĂ  de leur devoir lorsqu’il s’agit de prĂ©venir les crimes contre les institutions financiĂšres du Canada et de faire enquĂȘte dans ce domaine. Depuis 1972, l’Association des banquiers canadiens ABC a rendu hommage Ă  279 policiers canadiens. La MĂ©daille d’honneur est dĂ©cernĂ©e chaque annĂ©e lors d’une cĂ©rĂ©monie officielle dans le cadre de la ConfĂ©rence annuelle de l’Association canadienne des chefs de police. Assurer la protection de ses employĂ©s et de ses clients est une prioritĂ© pour le secteur bancaire canadien. Les crimes commis contre nos banques vont du vol Ă  main armĂ©e Ă  la fraude de haute technologie trĂšs organisĂ©e. Nos institutions financiĂšres et les forces de l’ordre continuent de collaborer Ă©troitement afin de lutter contre le crime au quotidien. Voici des renseignements sur les moyens d’assurer votre propre protection contre le crime financier. AdmissibilitĂ© Tous les membres assermentĂ©s actifs au moment des Ă©vĂ©nements des forces de l’ordre sont admissibles Ă  cette rĂ©compense, dont les agents spĂ©ciaux et les gendarmes auxiliaires assermentĂ©s. La MĂ©daille reprĂ©sente la plus prestigieuse rĂ©compense remise par l’ABC Ă  un membre assermentĂ© des forces de l’ordre dont les agents spĂ©ciaux et les gendarmes auxiliaires assermentĂ©s en reconnaissance de ses rĂ©alisations exceptionnelles dans une enquĂȘte impliquant le secteur bancaire1, notamment des actes de bravoure et de courage, ainsi que des preuves d’ingĂ©niositĂ©, en vue de surmonter des obstacles et des circonstances difficiles et d'amener l’enquĂȘte Ă  une conclusion rĂ©ussie. La rĂ©compense peut ĂȘtre individuelle ou de groupe. Voici les critĂšres de mise en candidature Individuelle Cette rĂ©compense est remise Ă  un membre assermentĂ© des forces de l’ordre pour une enquĂȘte singuliĂšre, et pas nĂ©cessairement mĂ©diatisĂ©e, impliquant une banque. Le policier aura fait preuve de diligence exceptionnelle en vue de surmonter des obstacles et des circonstances difficiles. Également, cette rĂ©compense peut ĂȘtre attribuĂ©e Ă  un policier qui s’est exposĂ©, dĂ©libĂ©rĂ©ment, Ă  un grand risque menaces de blessures corporelles graves ou de mort, danger imminent, etc. afin de protĂ©ger des vies, dont celles d’employĂ©s et de clients d’une banque, ou des biens matĂ©riels appartenant Ă  une banque. Groupe Équipe Cette rĂ©compense est remise aux membres assermentĂ©s des forces de l’ordre dont les gendarmes auxiliaires assermentĂ©s qui travaillent au sein d’un groupe ou d’une Ă©quipe sur une enquĂȘte impliquant le secteur bancaire. Les rĂ©sultats de l’enquĂȘte devront dĂ©montrer un rendement exemplaire dans des circonstances difficiles menant Ă  une conclusion rĂ©ussie de l’enquĂȘte. Il peut s’agir d’une enquĂȘte sur un vol de succursale, oĂč des employĂ©s et des clients auraient Ă©tĂ© Ă  risque, ou d’une enquĂȘte sur des actes frauduleux contre une ou plusieurs banques, posĂ©s par un groupe de crime organisĂ©. Voici de plus amples renseignements au sujet des critĂšres d’attribution de la mĂ©daille et des formulaires de mise en candidature. LaurĂ©ats de 2020 Crime organisĂ© – DĂ©tective Rosa Sposato, Police rĂ©gionale de York rĂ©compense individuelle DĂ©tective Rosa Sposato Entre mars 2019 et mars 2020, un groupe international du crime organisĂ© a commis plus de 200 infractions dans la rĂ©gion de York, dans la rĂ©gion mĂ©tropolitaine de Toronto et Ă  l'Ă©chelle du Canada. Ces actes criminels ont causĂ© une perte de plus de huit millions de dollars. Les criminels ont rĂ©ussi Ă  mettre la main sur les renseignements de clients de banque et de leurs comptes, dont des marges de crĂ©dit hypothĂ©caires, au moyen de fausses cartes d’identitĂ© obtenues de sources illĂ©gales sur le Web profond et Ă  travers des employĂ©s de banque et de gouvernement corrompus, qui, depuis, ont Ă©tĂ© licenciĂ©s et inculpĂ©s. L'affaire a Ă©tĂ© signalĂ©e Ă  la Police rĂ©gionale de York, qui a lancĂ© le projet HELOC et a nommĂ© la dĂ©tective Rosa Sposato comme principale enquĂȘteuse. La dĂ©tective Sposato a collaborĂ© avec les institutions financiĂšres et leur a fourni des renseignements en temps rĂ©el, leur permettant de mettre fin aux transactions frauduleuses et de rĂ©duire les pertes. GrĂące aux efforts collaboratifs de la dĂ©tective Sposato et Ă  sa bonne communication, de multiples collaborateurs Ă  ces crimes ont Ă©tĂ© identifiĂ©s et la principale suspecte a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e, de mĂȘme que des acteurs clĂ©s qui constituaient le cerveau derriĂšre la prise de comptes et d'autres stratagĂšmes. Par ailleurs, cette enquĂȘte a menĂ© Ă  la dĂ©couverte d’autres activitĂ©s criminelles perpĂ©trĂ©es par le groupe, ce qui a permis des arrestations additionnelles. Crime organisĂ© – SĂ»retĂ© du QuĂ©bec rĂ©compense de groupe Avant Sergente GeneviĂšve GuĂ©rin, sergent Érick Roy, sergente Catherine SouliĂšres, sergent Jean-François Fracheboud et sergente AudrĂ© Giordanengo ArriĂšre Sergent Nicolas Lavoie, sergente ValĂ©rie Poitras, sergent Simon Salois et sergent Samuel Brazeau Sergent Samuel Brazeau Sergent Jean‑François Fracheboud Sergente AudrĂ© Giordanengo Sergente GeneviĂšve GuĂ©rin Sergent Nicolas Lavoie Sergente ValĂ©rie Poitras Sergent Érick Roy Sergent Simon Salois Sergente Catherine SouliĂšres Entre mai 2016 et juillet 2018, les membres d’un groupe criminel interprovincial ont utilisĂ© des piĂšces d'identitĂ© falsifiĂ©es afin de se faire passer pour des clients d'institutions financiĂšres. PrĂšs de 100 dossiers ont Ă©tĂ© dĂ©couverts entre le QuĂ©bec et l’Ontario, reprĂ©sentant des pertes de plus de un million de dollars. Au moyen de renseignements reçus de la part d’une agence fĂ©dĂ©rale, la SQ a dĂ©terminĂ© que ces criminels acquĂ©raient le logo hologramme figurant sur les cartes d’assurance maladie du QuĂ©bec avec l’intention de s’en servir pour crĂ©er des piĂšces d’identitĂ© contrefaites de grande qualitĂ© et de les vendre sur le Web profond. Ces renseignements ont menĂ© Ă  la crĂ©ation du projet OPTIQUE. Au cours de l'enquĂȘte, les agents de la SQ obtiennent des coordonnĂ©es de connexion liĂ©es Ă  un site du Web profond, oĂč sont dĂ©posĂ©s les renseignements personnels de citoyens en lien avec cette enquĂȘte. L’équipe a obtenu une ordonnance judiciaire de destruction de ces renseignements personnels appartenant Ă  des citoyens canadiens afin de protĂ©ger leur identitĂ© et leurs donnĂ©es. C’était la premiĂšre fois qu'une telle ordonnance extraordinaire Ă©tait Ă©mise au QuĂ©bec. Collaborant de prĂšs avec les enquĂȘteurs du crime financier des principales institutions financiĂšres, la SQ a effectuĂ© des centaines d’heures de suivi, a exĂ©cutĂ© des mandats de perquisition et a dĂ©couvert des centaines de trousses de vol d’identitĂ© dans la rĂ©sidence de l’un des suspects. GrĂące Ă  cette collaboration entre institutions financiĂšres et forces de l’ordre, deux groupes de criminels trĂšs actifs ont fait l’objet d’enquĂȘtes et d’arrestations. Aussi, les activitĂ©s criminelles d'autres groupes ont Ă©tĂ© entravĂ©es. Plus important encore, les milliers de citoyens dont le profil a Ă©tĂ© compromis ont Ă©tĂ© identifiĂ©s. Ces donnĂ©es ont Ă©tĂ© diffusĂ©es au sein du secteur et des agences gouvernementales afin de mitiger les risques et de protĂ©ger l’intĂ©gritĂ© de nos systĂšmes d’identification fĂ©dĂ©ral et provinciaux. Articles connexes
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Texte intĂ©gral 1 Jean-Louis Loubet del Bayle, Marie-HĂ©lĂšne Cubayles, La police et la presse un systĂšme d’interac ... 2 Le thĂšme de la presse comme support d’un discours policier est par exemple abordĂ© par Andrew Davies ... 3 Christian Delporte, Les journalistes en France, 1880-1950. Naissance et construction d’une professi ... 4 Georges-AndrĂ© Parent, Presse et corps policiers complicitĂ© et conflit », Criminologie, vol. 20, ... 1En 1928, l’affaire des bandits de la Bourse ouvre Ă  Marseille une sĂ©quence criminelle jalonnĂ©e de vols Ă  main armĂ©e, qui se clĂŽt en 1938 avec l’attaque du train de l’or. Étudier leurs reprĂ©sentations permet de contribuer Ă  l’histoire contemporaine d’un phĂ©nomĂšne mieux connu pour les temps modernes le banditisme. On a choisi pour ce faire de considĂ©rer d’une part les articles sur Marseille parus entre 1928 et 1940 dans DĂ©tective, et d’autre part des rapports et des enquĂȘtes produits par la hiĂ©rarchie et les polices judiciaires marseillaises la 9e brigade de police mobile et la SĂ»retĂ©, branche judiciaire de la police municipale Ă©tatisĂ©e. Presse et police jouent un rĂŽle majeur dans l’élaboration et la diffusion de l’imaginaire criminel contemporain, auquel le banditisme ressortit. D’oĂč la volontĂ© de placer en vis-Ă -vis ces deux discours, en quĂȘte de leurs points de rencontre et de leurs discordances. Mais les annĂ©es 1930 sont trĂšs sombres pour Marseille, entre scandales et corruption, et la singuliĂšre prĂ©valence des vols Ă  main armĂ©e alimente aussi, dans la presse, la critique des institutions locales et celle de la police. DĂ©tective n’est pas en reste. DĂšs lors, c’est aussi l’histoire des relations entre journaux et polices qui se donne Ă  voir. Si la question intĂ©resse les sciences sociales, et notamment la sociologie de la police, depuis les annĂ©es 19701, l’histoire semble moins impliquĂ©e, en France en tout cas2. S’il est vrai que les relations entre policiers et journalistes sont globalement mauvaises dans les annĂ©es 19303, les variations d’échelle et de contextes politique et social modulent ces interactions, qui varient aussi selon le ou les journaux, la ou les polices, la ou les personnes en contact4. Qu’en est-il lorsque l’enjeu du conflit est le crime organisĂ© et lorsque l’institution mise en cause est la police judiciaire ? Dans cette contribution, trois axes seront privilĂ©giĂ©s les logiques d’une polarisation conjointe de DĂ©tective et de la police sur ces vols et leurs auteurs, la rĂ©pulsion fascinĂ©e qu’ils suscitent, la façon dont ils sont instrumentalisĂ©s. Une polarisation conjointe 2Sur dix-neuf articles relatifs Ă  des vols marseillais, DĂ©tective en consacre quatorze Ă  trois affaires celle des bandits dits de derriĂšre la Bourse » 1928, l’attaque du bureau de poste de Saint-BarnabĂ© 1932, celle du train de l’or » 1938. Le 20 novembre 1928, trois employĂ©s du CrĂ©dit foncier d’AlgĂ©rie et de Tunisie sont dĂ©pouillĂ©s de 385 000 francs par trois malfaiteurs dans les terrains vagues qui jouxtent la bourse de commerce. Marcellin Loudier, l’économe chargĂ© de leur protection, est tuĂ© par Griffaut, qui couvrait, lui, ses complices. Le 21 avril 1932, le bureau de poste de Saint-BarnabĂ© est attaquĂ© par Maucuer, Fusco, Mancini et Joulia. PrĂ©venue, la SĂ»retĂ© marseillaise y avait postĂ© trois inspecteurs. À leur vue, les voleurs engagent une fusillade Ă  laquelle aucun ne rĂ©chappe. Le 22 septembre 1938, un train de marchandises est arrĂȘtĂ© et pris d’assaut par une douzaine d’hommes armĂ©s qui soustraient 180 kilogrammes d’or pur Ă  la sociĂ©tĂ© des mines d’or de Kilo-Moto Congo belge. Le prĂ©judice s’élĂšve Ă  7 millions de francs. Trois cibles diffĂ©rentes, mais trois attaques Ă  main armĂ©e qui polarisent l’essentiel de l’espace du journal consacrĂ© Ă  des vols marseillais et dont la police et la justice consacrent l’exceptionnalitĂ© par de longues et amples enquĂȘtes. Pour la SĂ»retĂ©, l’attaque qui a coĂ»tĂ© la mort Ă  trois de ses hommes, en 1932, est la plus sensible. L’information prĂ©alable compte un nombre anormalement Ă©levĂ© de tĂ©moignages redondants tous les tĂ©moins dĂ©sireux de s’exprimer ont Ă©tĂ© entendus par un service trĂšs mobilisĂ©. C’est en revanche la police mobile qui se dĂ©mĂšne, en 1938, dans l’affaire du train de l’or », afin de dĂ©montrer sa rigueur, son professionnalisme et redorer l’image de la police marseillaise. 5 AN, F713985, EnquĂȘte du contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral Blanc sur les gangsters des Alpes-Maritimes, du Var et ... 3À partir de 1932, l’image de Marseille se dĂ©grade. DĂ©tective participe aux campagnes de presse dĂ©favorables Ă  la citĂ© et Ă  sa municipalitĂ©. AprĂšs avoir longuement exploitĂ© la traĂźne de l’affaire Prince, qui mettait en cause deux truands proches de la mairie, le journal trouve, avec la question des vols Ă  main armĂ©e, un nouveau filon. En juin 1937, Luc Dornain y voit le triomphe du gang marseillais ». L’hebdomadaire n’est sans doute pas le seul journal Ă  exploiter le sujet car, en novembre, la SĂ»retĂ© nationale envoie un contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral Ă  Marseille enquĂȘter sur les gangsters des Alpes-Maritimes, du Var et des Bouches-du-RhĂŽne », sur leur apparente impunitĂ© et sur les moyens d’y mettre un terme. Blanc, qui rĂ©sume les faits et suggĂšre des pistes de rĂ©forme policiĂšre, rĂ©cuse aussi l’emploi trop englobant du terme gangster » par la presse, signe qu’il juge bon de rĂ©assurer l’expertise policiĂšre en matiĂšre de crime organisĂ©5. Mais sur les vols Ă  main armĂ©e, l’analyse de Blanc rejoint le constat des journalistes. 4Dornain Ă©numĂ©rait quelques mois plus tĂŽt diffĂ©rents braquages et dĂ©finissait le coup de l’encaisseur » 6 Luc Dornain, Les gangsters de Marseille », DĂ©tective, 10 juin 1937. Dans le milieu marseillais est qualifiĂ© d’"encaisseur" d’une façon gĂ©nĂ©rale quiconque transporte des sommes importantes pour les besoins de quelque service administratif ou bancaire6. 5Chaque fois, les bandits armĂ©s et en rĂ©union avaient agi rapidement et Ă©chappĂ© Ă  la police au moyen de puissants vĂ©hicules. Le contrĂŽleur Blanc cible le mĂȘme danger 7 AN, F713985, EnquĂȘte du contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral Blanc... », op. cit. Le porteur de fonds est seul Cagnes, Nice-TrĂ©sorerie gĂ©nĂ©rale ou mal protĂ©gĂ© Nice, CrĂ©dit commercial. Les fonds sont trĂšs importants 800 000 Ă  1 350 000 francs. Le moment et le lieu de l’agression sont des plus propices. L’agression s’opĂšre instantanĂ©ment quelques secondes. Les agresseurs sont trois ou quatre – masquĂ©s. Ils utilisent une voiture automobile. Ils sont identifiĂ©s comme venant de Marseille, ou fortement soupçonnĂ©s d’en venir. [...] Toutes ces agressions apparaissent conçues et exĂ©cutĂ©es selon une mĂ©thode uniforme qui dĂ©note le travail de bandes bien entraĂźnĂ©es7. 8 Les termes hold-up » et braquage » semblent s’imposer dans le second xxe siĂšcle. 9 Dominique Kalifa, L’encre et le sang..., op. cit., p. 84-8 Ba5. Jeanzal, Le milieu and co. Confiden ... 6Les mĂȘmes termes sont employĂ©s pour dĂ©signer les vols et leurs auteurs agressions », attaques », attentats », actes de banditisme caractĂ©risĂ© » ; bandits », voleurs », agresseurs », gangsters8 ». L’émissaire de la SĂ»retĂ© nationale valide donc l’expertise journalistique, dont on peut supposer qu’elle n’est pas indĂ©pen dante du point de vue policier. Reporters et faits-diversiers s’informent en effet aux sources policiĂšres, dont ils Ă©pousent souvent le point de vue en retour9. 10 L’une est administrative et l’autre mĂ©diatique. Sur les types d’enquĂȘte et l’extension, notamment m ... 11 Sur la force des liens interpersonnels empiriques Ă©tablis entre des membres de chaque corporation, ... 7DĂ©tective et Blanc ne tirent pas leurs informations d’enquĂȘtes identiques10. Celle du contrĂŽleur Blanc est institutionnalisĂ©e, tandis que les relations entre policiers et journalistes sont informelles. On connaĂźt mal les liens personnels qui pouvaient exister entre des journalistes et des policiers11. DĂ©tective ne paraĂźt nĂ©anmoins pas trĂšs proche des acteurs policiers locaux. Certes, l’actualitĂ© politico-judiciaire et criminelle est suffisamment importante Ă  Marseille pour que DĂ©tective y envoie rĂ©guliĂšrement des envoyĂ©s spĂ©ciaux, en plus d’y rĂ©munĂ©rer un correspondant local Jean Castellano. Cependant les imprĂ©cisions voire les erreurs sur les lieux et les identitĂ©s, comme l’usage de stĂ©rĂ©otypes souvent repassĂ©s, suggĂšrent que les journalistes Ă©crivent au moins une partie des articles loin du terrain ; il est rare que des Marseillais soient interrogĂ©s, et les policiers sont absents, surtout vers 1937-1938. 8L’analyse du contrĂŽleur Blanc est en revanche issue d’une enquĂȘte menĂ©e auprĂšs des polices marseillaises. S’il mentionne certains des vols Ă©voquĂ©s dans DĂ©tective par Dornain, il se montre plus prĂ©cis. Ainsi, 290 000 francs et pas 300 000, le 23 et non le 24 dĂ©cembre 1936, Ă  un employĂ© du service de nettoiement de Marseille » et non au chef du service municipal de la voirie de Marseille ». Le 15 janvier 1937 Ă  Brignoles, la soustraction de 41 000 francs et de divers titres Ă  Rey, gĂ©rant de la succursale du CrĂ©dit lyonnais, et Richard, le chef des titres, et non celle de 45 000 francs au directeur du CrĂ©dit lyonnais et Ă  son fondĂ© de pouvoir. Il insĂšre mĂȘme dans le corps de son texte un extrait de rapport du commissaire central sur la question des vols Ă  main armĂ©e, signe que la police marseillaise identifie elle aussi un vrai problĂšme d’ordre public. Il Ă©numĂšre enfin des vols en plus grand nombre et aux cibles, butins et modes opĂ©ratoires bien plus variĂ©s. Cette reprĂ©sentation est plus proche de la rĂ©alitĂ©, telle qu’elle transparaĂźt du moins dans les archives judiciaires. 12 Pour le cas marseillais, je renvoie Ă  ma thĂšse, Marseille, capitale du crime. Histoire croisĂ©e de l ... 9Associant violence et professionnalisme, ces vols se situent Ă  la rencontre de deux impĂ©ratifs policiers la protection des personnes, la lutte contre les milieux criminels. Depuis la fin du xixe siĂšcle, comme l’indique l’étude de la rĂ©pression, les atteintes aux biens sont pour la plupart correctionnalisĂ©es. Restent dĂ©fĂ©rĂ©s aux assises, pour l’essentiel, les violences graves faites aux personnes et les vols avec violences12. Par ailleurs, si la poursuite des criminels endurcis n’est pas inĂ©dite, elle prend un tour nouveau Ă  la fin du xixe siĂšcle, dans le nouvel espace public dĂ©mocratique et rĂ©publicain. C’est dans les annĂ©es 1890 que s’est dĂ©finitivement imposĂ© un traitement diffĂ©renciĂ© des primo-dĂ©linquants et des rĂ©cidivistes, et une catĂ©gorisation des criminels selon le caractĂšre accidentel, habituel et professionnel de leur dĂ©viance, sous l’influence de la sociologie et de l’anthropologie criminelles. 13 Dominique Kalifa, EnquĂȘte judiciaire, littĂ©rature et imaginaire social au xixesiĂšcle », dans J. – ... 14 Ibid., p. 250. Jean-Marc BerliĂšre, Images de policiers en France deux siĂšcles de fantasmes » da ... 15 Sur l’étroite relation entre dĂ©fense des intĂ©rĂȘts policiers et reprĂ©sentations des milieux criminel ... 10La nĂ©cessitĂ© de traiter et rĂ©soudre ces affaires est sans doute encore accrue par l’importance que leur donne la presse. Depuis le dĂ©but du siĂšcle, les polices marseillaises identifient trois filiĂšres professionnelles du vol dans les espaces portuaires, dans les espaces ferroviaires et au prĂ©judice de transporteurs de fonds. Toutes rĂ©vĂšlent des dysfonctionnements dans la circulation de l’argent et des marchandises. La sĂ©curisation des gares, et surtout des ports, a constituĂ© un enjeu majeur du premier xxe siĂšcle. Mais seul le vol Ă  main armĂ©e trouve sa place dans DĂ©tective, et spĂ©cialement le coup de l’encaisseur », qui n’est pourtant pas son seul type. ConformĂ©ment Ă  une Ă©volution gĂ©nĂ©rale des rĂ©cits de crime, la narration du vol est subsumĂ©e par celle de l’enquĂȘte policiĂšre, ce qui place les policiers sur le devant de la scĂšne mĂ©diatique et les expose donc au regard de l’opinion publique13. Or, depuis la stabilisation de la RĂ©publique, les pouvoirs publics ont le souci de promouvoir l’image d’une police protectrice et tutĂ©laire », et les services judiciaires, en guerre contre le crime, sont les plus Ă  mĂȘme d’incarner ce visage positif14. Leur lĂ©gitimitĂ© est d’autant plus assurĂ©e que l’adversaire paraĂźt puissant, c’est-Ă -dire dĂ©terminĂ©, organisĂ© et abondant15. La presse est une vitrine majeure de l’action policiĂšre, et le fait que les vols Ă  main armĂ©e y soient privilĂ©giĂ©s ne peut pas ne pas rejaillir sur le travail policier, en se situant en tĂȘte des tĂąches Ă  accomplir. Non seulement la police peut y gagner en termes d’image, mais en outre son Ă©chec est susceptible d’avoir des consĂ©quences trĂšs nĂ©gatives, comme on le verra plus loin. 16 La crise de la rubrique des faits divers est alors gĂ©nĂ©rale. Le Petit Marseillais se recentre aussi ... 11Il est logique que DĂ©tective, hebdomadaire national, ne relaie qu’une partie de l’actualitĂ© criminelle provinciale, d’autant plus qu’il privilĂ©gie le grand reportage au fait divers16. Mais ceci ne suffit pas Ă  expliquer les raisons d’une couverture privilĂ©giĂ©e du coup de l’encaisseur », ni quels enjeux, policiers ou journalistiques, sont susceptibles de l’expliquer. Pour ce faire, il faut explorer les reprĂ©sentations de ces vols, dans les deux types de sources. Des vols grandioses aux accents de rĂ©volte 12Dans le cadre des informations judiciaires ou d’enquĂȘtes officieuses, les dossiers d’enquĂȘtes individuelles et de renseignements confidentiels » rĂ©digĂ©s par des inspecteurs, plus rarement par des commissaires, visent Ă  classer les individus au moyen de critĂšres connus des collĂšgues et des magistrats, au service de l’ajustement individuel d’un Ă©ventuel traitement judiciaire. Tout suspect est qualifiĂ© personnellement et socialement moralitĂ©, conduite et frĂ©quentations, bonnes, douteuses, mauvaises ou trĂšs mauvaises ; rapport au travail ; dangerositĂ©. Certaines figures singuliĂšres font aussi l’objet de rapports libres rĂ©digĂ©s par des commissaires et rĂ©vĂ©lateurs de leur rapport familier aux grands concepts de l’anthropologie criminelle. 17 Ainsi de Maucuer, dans le rapport dressĂ© par le commissaire Guibal en personne, chef de la 9e briga ... 18 Le 6 mai 1932, l’agent Drillet Ă©crit Maucuer Ă©tait chef de bande de pilleurs de trains. Repris ... 19 Il faudrait faire l’histoire de ce terme, probablement issu du lexique anglo-saxon. À notre avis, ... 13Une forte rĂ©probation morale se dĂ©gage des rapports consacrĂ©s aux agresseurs Ă  main armĂ©e. Seuls les complices dĂ©sireux de collaborer bĂ©nĂ©ficient d’attention17. Les autres sont dĂ©crits comme des marginaux amoraux, dĂ©saffiliĂ©s sur les plans professionnel et familial, et insĂ©rĂ©s dans les rĂ©seaux interlopes composĂ©s de trafiquants, de voleurs et de prostituĂ©es. Ce faisant, ils partagent bien des traits avec les autres voleurs et trafiquants qui composent les milieux criminels. Si les trafiquants se distinguent par une dĂ©saffiliation moins Ă©vidente, la diffĂ©rence n’est que de quelques degrĂ©s et l’appartenance des uns et des autres au milieu ne fait pas dĂ©bat. Un mĂȘme schĂ©ma circulaire s’applique Ă  tous, alliant les mauvaises frĂ©quentations Ă  la mauvaise moralitĂ©, l’absence de travail stable et honnĂȘte et des accointances politiques embarrassantes. Les individus jugĂ©s capables de tuer, dangereux », trĂšs dangereux », appartenant aux criminels-nĂ©s » se distinguent du lot18. Auguste MĂ©la, l’un des organisateurs de l’attaque du train de l’or, est mĂȘme qualifiĂ© d’ ennemi public n° 119 ». Mais pour qui ces voleurs sont-ils dangereux et que recouvre cette expression ? 14Il faut bien distinguer ces vols Ă  main armĂ©e des petites agressions et des cambriolages qui engendrent un fort sentiment d’insĂ©curitĂ©, comme ce fut par exemple le cas dans les annĂ©es 1900. Dans les annĂ©es 1860-1870, les attaques nocturnes au cƓur de la ville et les bandes italiennes des campagnes alentour avaient elles aussi semĂ© la terreur dans la population provençale. Mais les bandes dont il est ici question s’attaquent Ă  des porteurs de fonds. Elles visent l’activitĂ© Ă©conomique, ses richesses circulantes, ses organisations les entreprises, les banques, elles ne sont dangereuses que pour les travailleurs exposĂ©s dans le cadre professionnel, en l’absence de dommages collatĂ©raux. Dans le rapport du commissaire central reproduit par Blanc, l’ Ă©motion du public » renvoie ainsi plus probablement Ă  l’indignation collective qu’à la peur de chacun pour lui-mĂȘme. D’ailleurs, le contrĂŽleur est plus prĂ©occupĂ© de sauvegarder la morale publique et les intĂ©rĂȘts touristiques rĂ©gionaux que de restaurer un quelconque sentiment de sĂ©curitĂ© il lui semble incongru de laisser, faute de mesures prĂ©ventives, des criminels s’enrichir avec une dĂ©risoire facilitĂ© » et il ne croit pas qu’il faille tenir pour nĂ©gligeable Ă©galement l’impression dĂ©plorable produite sur l’opinion publique et sur l’opinion particuliĂšre des Ă©trangers et des usagers de la cĂŽte mĂ©diterranĂ©enne ». Dans ennemi public », public » ne dĂ©signe pas la mĂȘme population que dans danger public » c’est d’abord pour la police que ces malfaiteurs sont un problĂšme, si elle est tenue en Ă©chec, car, du fait de la couverture mĂ©diatique particuliĂšre qui leur est consacrĂ©e, l’institution est exposĂ©e aux reproches de sa hiĂ©rarchie politique et policiĂšre, en raison de l’indignation publique et du mĂ©contentement du patronat, dont il ne faut certainement pas nĂ©gliger le poids. 20 Membres de l’attaque du train de l’or. Pour Jean Rossi Assez subtil, connu pour respecter la lo ... 21 Voir l’éditorial du 4 mai 1939. 15Le traitement privilĂ©giĂ© que la presse rĂ©serve Ă  ces vols n’est sans doute pas sans rapport avec leur reprĂ©sentation assez ambivalente, entre rĂ©pulsion et fascination. Sans doute ce discours est-il diffusĂ© avec des complicitĂ©s policiĂšres qu’il est toutefois difficile de cerner, dans la mesure oĂč la parole policiĂšre, dans le cadre institutionnel, est assez contrĂŽlĂ©e. On note cependant que les policiers reconnaissent sans dĂ©tour l’intelligence hors du commun d’un Maucuer, le savoir-faire et la finesse d’un Rossi, la force d’un Dessi20. Dans DĂ©tective, l’immoralitĂ© des voleurs est souvent dĂ©noncĂ©e, de mĂȘme que leur dangerositĂ©21. Marius Larique, rĂ©dacteur en chef, prend rĂ©guliĂšrement la plume pour rappeler que son journal est du cĂŽtĂ© de la loi et de la rĂ©pression. Enfin, les voleurs Ă  main armĂ©e sont absents des grands reportages. Les journalistes cĂŽtoient volontiers des trafiquants de femmes et de stupĂ©fiants, comme s’ils Ă©taient plus frĂ©quentables, de sorte que le journal livre une vision tronquĂ©e des milieux criminels. La cause en est sans doute la plus grande respectabilitĂ© des activitĂ©s transactionnelles, propres » car voisines de la dĂ©viance Ă©conomique, qui est celle des Ă©lites et des cols blancs, tant que le statut victimaire des prostituĂ©es et des consommateurs de stupĂ©fiants est incertain. Le trafiquant ne rompt pas le contrat social. 22 Ainsi, lorsqu’un policier raconte comment Émile Long, membre de l’attaque du train de l’or, a Ă©chap ... 23 Paul Bringuier, L’attentat de Marseille », DĂ©tective, 29 novembre 1928. 24 Sur la mĂ©moire de Bonnot, Marc Renneville, Notes sur Bonnot », juin 2009, ... 16Cependant le journal est soumis Ă  l’impĂ©ratif d’accrocher et retenir son lectorat. Pour ce faire, il privilĂ©gie des rĂ©cits simplifiĂ©s, vivants et Ă©mouvants, car le public visĂ© est plutĂŽt populaire. Il est ainsi fait usage d’oppositions binaires criminels versus victimes sans dĂ©fense, meneurs impitoyables versus suiveurs amendables et de descriptions physiques et morales donnant corps aux poli ciers comme aux malfaiteurs. Les rĂ©cits, romancĂ©s, en appellent Ă  l’aventure, au drame, Ă  la comĂ©die22. Le ressenti positif ou nĂ©gatif, entre indignation, colĂšre, amusement ou admiration, n’est pas clairement associĂ© aux malfaiteurs ou aux policiers la force des textes, au moins en matiĂšre de pĂšgre et de milieu, rĂ©side sans doute dans cette ambivalence qui s’applique aux trafiquants, mais aussi aux adeptes du coup de l’encaisseur ». Ă  lire Paul Bringuier, ces derniers n’ont en effet rien Ă  voir avec certains crimes sordides » et repoussants », comme le rapt, l’enfant Ă©gorgĂ© ou les vieux paysans empoisonnĂ©s. Ils empruntent Ă  l’aventure, au risque un Ă©lĂ©ment de grandeur dramatique » et appartiennent Ă  l’élite du vol, hĂ©ritiers des figures lĂ©gendaires » de Mandrin et de Cartouche23. Le journal invoque donc la tradition travaillĂ©e de romantisme du bandit d’honneur et du bandit social. Bien qu’ils ne redistribuent pas le produit de leurs vols, La Griffe ou Maucuer prennent une revanche sociale, parce que leurs cibles sont de grandes entreprises ou des banques qui suscitent une empathie d’autant plus modĂ©rĂ©e que le contexte de crise Ă©conomique ternit l’image du capitalisme. Les victimes immĂ©diates des violences, visĂ©es dans le cadre de leurs fonctions, contribuent en quelque sorte ou du moins adhĂšrent Ă  l’ordre Ă©conomique ainsi transgressĂ©. Quoique condamnĂ©e vertement, la violence est bien mise Ă  distance, ce qui facilite l’expression d’une certaine fascination, mĂ©diatisĂ©e en particulier par la rĂ©fĂ©rence systĂ©matique Ă  Bonnot. Les voleurs sont, en effet, qualifiĂ©s de bandits tragiques », alors mĂȘme qu’ils ne se rĂ©clament d’aucune idĂ©ologie. Cela les inscrit dans une tradition renouvelĂ©e du banditisme, alors trĂšs vivace24. 25 Paul Bringuier, L’attentat de Marseille », art. citĂ©. 26 Ainsi, de Falcetti suivant Maucuer dans sa cavale, il est dit Il avait toujours portĂ© une vive ... 17La fascination exercĂ©e par ces voleurs a plusieurs ressorts. Ce sont d’abord des icĂŽnes de la modernitĂ© urbaine, par leur dĂ©tournement maĂźtrisĂ© de biens et de techniques produits par les rĂ©volutions industrielles, tels que les automobiles souvent de course, des Hotchkiss, les camions, les revolvers, les bas nylon. Ils s’approchent ainsi d’ArsĂšne Lupin et des figures artistiques et astucieuses du haut vol, mais en incarnant l’industrialisation du vol, par le perfectionnement de ses mĂ©thodes et de ses techniques dĂ©tournement de la division du travail, du chronomĂ©trage, de l’efficacitĂ©. Ils renvoient cependant Ă  un versant nĂ©gatif de la modernitĂ©, ouvert Ă  la violence, raison pour laquelle ils sont assimilĂ©s Ă  des gangsters. C’est bien l’association de la violence et du professionnalisme, dans un État incarnant la modernitĂ©, qui trace les contours du gangster, quand bien mĂȘme le gangster est dans les faits un bootlegger, donc un trafiquant, plutĂŽt qu’un voleur25. Plus sans doute que les trafiquants et les voleurs de la haute pĂšgre, ces voleurs incarnent en outre une libertĂ©, une virilitĂ© et une puissance naturelle non canalisĂ©es et transgressives, qui n’ont de cesse de fasciner26. Non seulement ils dĂ©fient l’ordre Ă©conomique simultanĂ©ment dĂ©criĂ©, mais en outre ils contestent le monopole de la force dĂ©volu Ă  l’État et Ă  sa police. C’est pourquoi cette derniĂšre a aussi, en fin de compte, tout intĂ©rĂȘt Ă  les mettre hors d’état de nuire. Une police d’État contestĂ©e 27 Le journal se fait par exemple l’écho des revendications policiĂšres en termes d’effectifs. Henri Da ... 18L’intĂ©rĂȘt commun des journalistes et des policiers Ă  mĂ©diatiser ces vols et la riposte policiĂšre les pousse Ă  collaborer lorsque la situation est favorable Ă  l’institution policiĂšre. Les premiers livrent informations et interviews, les seconds louent en retour l’efficacitĂ© des services, voire relaient leurs intĂ©rĂȘts catĂ©goriels27. Le journaliste dĂ©taille l’enquĂȘte policiĂšre, se met en scĂšne aux cĂŽtĂ©s de l’institution, mais il dĂ©livre aussi son interprĂ©tation des faits. Or une police d’élite est attendue face Ă  ces voleurs et, puisque le paradigme de l’enquĂȘte habite les rĂ©cits, les journalistes sont tentĂ©s d’enquĂȘter officieusement, voire d’enquĂȘter sur la police si cette derniĂšre est tenue en Ă©chec, au nom de l’idĂ©al de vĂ©ritĂ© et de transparence qui lĂ©gitime le journalisme. Aussi, lorsque ces voleurs Ă©chappent Ă  la police judiciaire, l’efficacitĂ© et la crĂ©dibilitĂ© de cette derniĂšre sont discutĂ©es dans la presse, en particulier lorsque les liens entre les hommes du journal et ceux de l’institution ne sont pas trĂšs forts ce qui est le cas ici. 28 Paul Bringuier, Comment furent arrĂȘtĂ©s les bandits de Marseille », DĂ©tective, 6 dĂ©cembre 1928. 29 Henri Danjou, Verdict de nervis, verdict de jurĂ©s. Les hors-la-loi de Marseille », DĂ©tective, 19 ... 30 Chasse aux bandits », en couverture de DĂ©tective, 3 mai 1932. 31 Pierre Scize, Gangsters, pas morts », DĂ©tective, 1er fĂ©vrier 1934. 32 Cet angle d’attaque ne se retrouve pas dans la presse locale, notamment le Petit Provençal, plus pr ... 19Le traitement de l’affaire des bandits de la Bourse montre une SĂ»retĂ© expĂ©rimentĂ©e et efficace, en dĂ©pit de l’emploi d’indicateurs, vieille recette policiĂšre dĂ©considĂ©rĂ©e. Bringuier se tire d’affaire en cĂ©lĂ©brant l’expĂ©rience du chef de la SĂ»retĂ©, Grisoni, qui connaĂźt la ville dont l’État lui a confiĂ© la sĂ©curitĂ© », et en dĂ©nigrant les infidĂ©litĂ©s des jaunes » de la pĂšgre28. Toutefois, lors du procĂšs, Danjou interroge Ă  mots couverts la responsabilitĂ© de la police dans la mort de l’encaisseur Loudier la SĂ»retĂ© n’a-t-elle pas laissĂ© les bandits agir librement, dans l’espoir de mieux les prendre29 » ? La mĂȘme polĂ©mique resurgit lors du procĂšs des bandits de Saint-BarnabĂ©. Au moment du crime, la SĂ»retĂ© marseillaise est encensĂ©e. L’hebdomadaire exploite l’émotion provoquĂ©e par la tragique fusillade et cĂ©lĂšbre la dĂ©termination du service Ă  mettre les assassins sous les verrous, avec le soutien des mobilards30. Les voleurs sont diabolisĂ©s, surtout Maucuer, longtemps fugitif. Mais en 1934, lors du procĂšs, Pierre Scize ne cache pas sa dĂ©ception Un Socrate d’estaminet, un lourdaud infatuĂ©, deux dĂ©biles men taux et une mĂ©gĂšre de quartier. [...] On a voulu prĂ©senter leur capture comme le couronnement d’une besogne d’épuration qui aurait dĂ©barrassĂ© Marseille de ses bandits. LĂ , on a exagĂ©rĂ©31. » De plus, parmi les tĂ©moins appelĂ©s Ă  la barre figure un individu aux allures d’indicateur, sous le coup d’un arrĂȘtĂ© d’expulsion mais nĂ©anmoins autorisĂ© Ă  demeurer sur le territoire... Cette fois, la recette policiĂšre est dĂ©noncĂ©e et la SĂ»retĂ© accusĂ©e d’avoir grossi la dangerositĂ© de la bande pour sortir grandie d’une affaire pourtant honteuse l’envoi de quatre hommes Ă  la mort dans une souriciĂšre mal prĂ©parĂ©e32. 33 Jean Castellano, Les bandits de Marseille », DĂ©tective, 4 mars 1937. 34 Id., Renucci le suspect crie "Je suis innocent" », DĂ©tective, 11 mars 1937. 35 Id., Les mystĂšres de Marseille », DĂ©tective, 24 fĂ©vrier 1938. 36 Luc Dornain, Le scandale policier de Marseille », DĂ©tective, 27 octobre 1938. 20Le 4 mars 1937, Jean Castellano s’exclame Une situation sĂ»re, sinon de tout repos, c’est maintenant celle de dĂ©trousseur de banque ou d’agents des PTT sur le littoral33. » Le 11, Jo Renucci, accusĂ© d’une telle agression, demande Ă  l’hebdomadaire de supplĂ©er le travail policier par une enquĂȘte journalistique en marge ou Ă  l’appui de l’enquĂȘte policiĂšre », comme si l’institution Ă©tait dĂ©faillante34. Dans un premier temps, la SĂ»retĂ© n’est pas critiquĂ©e, quoiqu’elle ait dĂ©jĂ  perdu la confiance du parquet, mais absente tĂ©moins et victimes racontent l’agression, comme si les policiers ne communiquaient plus. Pourtant, elle est dite habile et courageuse », ou insuffisante faute de crĂ©dits », mais ce sont des propos convenus, formels, de la part d’un hebdomadaire spĂ©cialisĂ© qui a intĂ©rĂȘt Ă  maintenir de bonnes relations avec la police en gĂ©nĂ©ral35. Mais lorsqu’une enquĂȘte de l’Inspection gĂ©nĂ©rale des services administratifs rĂ©vĂšle l’existence de pratiques corruptives, l’hebdomadaire crie au scandale policier », cause de l’impunitĂ© des bandes36. Les polices d’État ont Ă©tĂ© créées, Ă©crit Marius Larique, pour Ă©chapper aux influences locales » mais, Ă  Marseille, l’expĂ©rience a Ă©chouĂ© ». 37 Pour Ă©purer Marseille, Ă©purons la police locale », DĂ©tective, 20 octobre 1938. Trop de policiers y sont nommĂ©s, qui par solidaritĂ© d’origine deviennent ensuite les protecteurs conscients ou non des malfaiteurs. [...] Les policiers honnĂȘtes qui sont heureusement la majoritĂ© sont depuis longtemps Ă©cƓurĂ©s [...]37. 38 Il s’agit des numĂ©ros 521 et 526 des 20 octobre et 24 novembre 1938, AD 13, 23 J 1. Archives person ... 21Et de louer l’indĂ©pendance de la 9e brigade de police mobile, son efficacitĂ© et son sĂ©rieux. Soucieux nĂ©anmoins de maintenir de bonnes relations avec les polices, le journal n’accuse que quelques brebis galeuses » permĂ©ables ou acquises aux mƓurs mĂ©ridionales, jugĂ©es dĂ©voyĂ©es. C’est dans ce contexte, et alors que, Ă  la suite du rapport Blanc, une brigade des agresseurs, formĂ©e au sein de la police mobile, a scrupuleusement enquĂȘtĂ© sur les bandes de voleurs, que se produit l’affaire du train de l’or. Les succĂšs des mobilards sont l’occasion, pour les polices marseillaises, d’engager une bataille de l’image. Les deux polices se mettent en scĂšne main dans la main, victorieuses, dans le but de revaloriser la SĂ»retĂ©. DĂ©tective couronne toutefois les mobilards, qui font la une. Signe qu’il y vit un moment glorieux de sa carriĂšre, le commissaire Mercuri conserva les deux numĂ©ros de DĂ©tective qui cĂ©lĂ©braient son travail38. 22Dans le Marseille des annĂ©es 1930, les vols Ă  main armĂ©e rencontrĂšrent la dĂ©nonciation des institutions et des mƓurs politiques locales, et les deux thĂšmes s’accrurent vers 1937-1938, peu avant que la ville soit placĂ©e sous la tutelle d’un administrateur extraordinaire, au printemps 1939. Du fait de ce contexte particulier, ces vols ont fait couler beaucoup d’encre, si bien que l’on dispose de sources privilĂ©giĂ©es pour les Ă©tudier, les situer dans l’histoire du vol et comprendre les discours dont ils ont Ă©tĂ© les vecteurs. L’hebdomadaire les a exploitĂ©s Ă  des fins politiques et commerciales. Ils ont reprĂ©sentĂ© un enjeu fort pour les polices, mettant en doute un service de police judiciaire, Ă©tatisĂ© qui plus est, et imposant Ă  l’institution d’innover notamment au bĂ©nĂ©fice de la police mobile. La reprĂ©sentation de ces vols renvoie Ă  la modernitĂ© industrielle et au rapport ambigu entre la modernitĂ© et la violence. L’assimilation de tous les vols avec violence Ă  ces seuls vols Ă  main armĂ©e rappelle la centralitĂ© qu’occupent, dans l’imaginaire criminel du premier xxe siĂšcle, le milieu et ses professionnels du crime. Notes 1 Jean-Louis Loubet del Bayle, Marie-HĂ©lĂšne Cubayles, La police et la presse un systĂšme d’interactions », dans J. – L. Loubet del Bayle et al., Police et sociĂ©tĂ©, Toulouse, Presses de l’IEP de Toulouse, 1988, p. 150-173. M. – H. Cubayles, La police et la presse. Des institutions et des hommes, thĂšse de doctorat d’État en science politique, IEP de Toulouse, Publications du centre d’études et de recherches sur la police, 1980, 2 vol. Jean-Louis Loubet del Bayle, Police et politique. Une approche sociologique, Paris, L’Harmattan, 2006, p. 277-286. 2 Le thĂšme de la presse comme support d’un discours policier est par exemple abordĂ© par Andrew Davies, The Scottish Chicago ? From "Hooligans” to "Gangsters" in Inter-War Glasgow », Cultural and Social History, 2007, 4 4, p. 511-527. Pour la France, voir Dominique Kalifa, L’encre et le sang rĂ©cits de crimes et sociĂ©tĂ© Ă  la Belle Époque, Paris, Fayard, 1995, en particulier le chapitre Portrait du reporter en hĂ©ros », p. 82-104, pour une mise au point sur le travail des reporters et l’organisation des journaux. La question des interactions spĂ©cifiques de la presse et de la police vient souvent en arriĂšre-plan d’études relatives Ă  des situations de crise. Laurent LĂłpez, La bande Ă  Bonnot l’assaut final Ă  Nogent 14 au 15 mai 1912 », Criminocorpus, Histoire de la police », consultĂ© le 15 novembre 2011, 3 Christian Delporte, Les journalistes en France, 1880-1950. Naissance et construction d’une profession, Paris, Seuil, 1999, p. 272-273. 4 Georges-AndrĂ© Parent, Presse et corps policiers complicitĂ© et conflit », Criminologie, vol. 20,1,1987, p. 99-120. Jean-Paul Brodeur examine les similaritĂ©s entre presse et police dans Les visages de la police pratiques et perceptions, MontrĂ©al, Presses de l’universitĂ© de MontrĂ©al, 2003, p. 153. 5 AN, F713985, EnquĂȘte du contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral Blanc sur les gangsters des Alpes-Maritimes, du Var et des Bouches-du-RhĂŽne », le 24 novembre 1937. Une imprĂ©gnation semblable du lexique criminel national par des termes issus de la culture nord-amĂ©ricaine du banditisme est alors visible en Grande-Bretagne. Andrew Davies, The Scottish Chicago ?... », art. citĂ©. 6 Luc Dornain, Les gangsters de Marseille », DĂ©tective, 10 juin 1937. 7 AN, F713985, EnquĂȘte du contrĂŽleur gĂ©nĂ©ral Blanc... », op. cit. 8 Les termes hold-up » et braquage » semblent s’imposer dans le second xxe siĂšcle. 9 Dominique Kalifa, L’encre et le sang..., op. cit., p. 84-8 Ba5. Jeanzal, Le milieu and co. Confidences d’un journaliste, Paris, HermĂ©, 1990, p. 83. 10 L’une est administrative et l’autre mĂ©diatique. Sur les types d’enquĂȘte et l’extension, notamment mĂ©diatique, de ce mode d’élucidation du monde social, Dominique Kalifa, EnquĂȘte et culture de l’enquĂȘte au xixesiĂšcle », Romantisme, 149, 2010/3, p. 6 et 20 notamment. 11 Sur la force des liens interpersonnels empiriques Ă©tablis entre des membres de chaque corporation, J. – L. Loubet del Bayle, M. – H. Cubayles, La police et la presse... », art. citĂ©, p. 162. 12 Pour le cas marseillais, je renvoie Ă  ma thĂšse, Marseille, capitale du crime. Histoire croisĂ©e de l’imaginaire de Marseille et de la criminalitĂ© organisĂ©e 1820-1940, universitĂ© Paris 10-Nanterre, 2008, chapitre V, L’astuce et la violence ». 13 Dominique Kalifa, EnquĂȘte judiciaire, littĂ©rature et imaginaire social au xixesiĂšcle », dans J. – C. Farcy, D. Kalifa, J . – N. Luc dir.. L’enquĂȘte judiciaire en Europe au xixe siĂšcle, Paris, CrĂ©aphis, 2007, p. 241. 14 Ibid., p. 250. Jean-Marc BerliĂšre, Images de policiers en France deux siĂšcles de fantasmes » dans jahrbuch fĂŒr EuropaĂŻsche Verwaltungsgeschichte Annuaire d’histoire administrative europĂ©enne, 6, 1994, Images de l’administration. MĂ©moires, caricatures, romans, architecture », p. 125-148. PubliĂ© en ligne sur § 38. 15 Sur l’étroite relation entre dĂ©fense des intĂ©rĂȘts policiers et reprĂ©sentations des milieux criminels, Jens JĂ€ger, Vervolgung durch Verwaltung. Internationales Verbrechen und internationale Polizeikooperation 1880-1933, Constance, UniversitĂ€tsverlag Konstanz, 2006, notamment p. 168. 16 La crise de la rubrique des faits divers est alors gĂ©nĂ©rale. Le Petit Marseillais se recentre aussi sur les affaires les plus spectaculaires. Marine M’Sili, Le fait divers en RĂ©publique histoire sociale de 1870 Ă  nos jours, Paris, CNRS Éditions, 2000, p. 198-201. Sur le succĂšs du grand reportage, Myriam Boucharenc, L’écrivain-reporter au cƓur des annĂ©es trente, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2004. 17 Ainsi de Maucuer, dans le rapport dressĂ© par le commissaire Guibal en personne, chef de la 9e brigade de police mobile, le 21 novembre 1932, AD13, 208 U 3/181. 18 Le 6 mai 1932, l’agent Drillet Ă©crit Maucuer Ă©tait chef de bande de pilleurs de trains. Repris de justice trĂšs dangereux, il ne vivait que du produit des vols. Sa conduite, sa moralitĂ© et ses frĂ©quentations Ă©taient trĂšs mauvaises », AD 13, 208 U 3/181. La dangerositĂ© est aussi invoquĂ©e dans DĂ©tective. Ainsi pour la bande Griffaut Ce sont tous de dangereux repris de justice », Ă©crit Paul Bringuier, dans l’édition du 29 novembre 1928. 19 Il faudrait faire l’histoire de ce terme, probablement issu du lexique anglo-saxon. À notre avis, Mela doit ĂȘtre cataloguĂ© comme l’ennemi public n° 1 », rapport sur Auguste Mela par les inspecteurs de police mobile Nicoli, Marois et Sebeille, le 14 avril 1939, AD 13, 23 J 1. 20 Membres de l’attaque du train de l’or. Pour Jean Rossi Assez subtil, connu pour respecter la loi du silence, il ne manque pas d’intelligence et dans le milieu son habiletĂ© Ă  ĂȘtre "passĂ© au travers” en maintes circonstances lui donnait une classe apprĂ©ciĂ©e par les individus de son espĂšce », rapport de renseignement sur Jean Rossi, le 14 avril 1939, AD 13, 23 J 1. 21 Voir l’éditorial du 4 mai 1939. 22 Ainsi, lorsqu’un policier raconte comment Émile Long, membre de l’attaque du train de l’or, a Ă©chappĂ© Ă  la police grĂące Ă  la puissance de sa Hotchkiss Je crois bien que celui-lĂ  m’a fait un pied-de-nez en s’enfuyant, murmure mon interlocuteur. » Jean Castellano, À l’assaut du gang marseillais », DĂ©tective, 20 novembre 1938. 23 Paul Bringuier, L’attentat de Marseille », DĂ©tective, 29 novembre 1928. 24 Sur la mĂ©moire de Bonnot, Marc Renneville, Notes sur Bonnot », juin 2009, consultĂ© le 9 octobre 2011. La bande de 1928 est dĂ©crite par Jean MoriĂšres Les bandits tragiques de Marseille », DĂ©tective, 5 dĂ©cembre 1929. En couverture du numĂ©ro du 3 mai 1932, relative Ă  l’attaque du bureau de poste, on lit De tous cĂŽtĂ©s, dans Marseille, on croit voir les bandits tragiques », F. Dupin, Maucuer le bandit », DĂ©tective, 18 janvier 1934 Jamais peut-ĂȘtre depuis Bonnot, bandits ne montrĂšrent plus de cruautĂ© dans l’exĂ©cution de leur crime, plus d’audace dans leur fuite. » 25 Paul Bringuier, L’attentat de Marseille », art. citĂ©. 26 Ainsi, de Falcetti suivant Maucuer dans sa cavale, il est dit Il avait toujours portĂ© une vive admiration Ă  cet individu brutal, audacieux, cynique qu’était Maucuer. D’un naturel timide, Falcetti avait senti un jour le besoin instinctif de se mettre Ă  l’ombre de cette force », de cet homme Ă  la parole sĂšche et incisive, au regard pĂ©nĂ©trant, Ă  la poigne d’acier. » Jean Castellano, Guerre aux bandits ! », DĂ©tective, 3 mai 1932. 27 Le journal se fait par exemple l’écho des revendications policiĂšres en termes d’effectifs. Henri Danjou, Les bas-fonds de Marseille. VI/ Quartier rĂ©servĂ© », DĂ©tective, 26 septembre 1929. 28 Paul Bringuier, Comment furent arrĂȘtĂ©s les bandits de Marseille », DĂ©tective, 6 dĂ©cembre 1928. 29 Henri Danjou, Verdict de nervis, verdict de jurĂ©s. Les hors-la-loi de Marseille », DĂ©tective, 19 dĂ©cembre 1929. 30 Chasse aux bandits », en couverture de DĂ©tective, 3 mai 1932. 31 Pierre Scize, Gangsters, pas morts », DĂ©tective, 1er fĂ©vrier 1934. 32 Cet angle d’attaque ne se retrouve pas dans la presse locale, notamment le Petit Provençal, plus proche des sources policiĂšres. 33 Jean Castellano, Les bandits de Marseille », DĂ©tective, 4 mars 1937. 34 Id., Renucci le suspect crie "Je suis innocent" », DĂ©tective, 11 mars 1937. 35 Id., Les mystĂšres de Marseille », DĂ©tective, 24 fĂ©vrier 1938. 36 Luc Dornain, Le scandale policier de Marseille », DĂ©tective, 27 octobre 1938. 37 Pour Ă©purer Marseille, Ă©purons la police locale », DĂ©tective, 20 octobre 1938. 38 Il s’agit des numĂ©ros 521 et 526 des 20 octobre et 24 novembre 1938, AD 13, 23 J 1. Archives personnelles du commissaire Mercuri. Cette publication numĂ©rique est issue d’un traitement automatique par reconnaissance optique de caractĂšres. ActionDe Voler Une Banque À Main ArmĂ©e - CodyCross La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 8 lettres et commence par la lettre B CodyCross Solution pour ACTION DE VOLER UNE BANQUE À MAIN ARMÉE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle
Merci de renseigner au moins un mot clé pour obtenir des résultats Accueil / Négociations collectives / Accords de branche / Sécurité des agences bancaires < 1 Min Accords de branche Source AFB, 30/05/2016 La Banque met en place un accord pour garantir la sécurité des personnels des points de vente Les partenaires sociaux portant une attention particuliÚre des personnes et des biens ont signé un accord le 30 mai 2016 sur la sécurité des points de vente. Cet accord concerne les agressions pour vol, commises à main armée ou avec violence, perpétrées contre les points de vente des banques. Il contribue ainsi à renforcer les mesures de sécurité vis-à-vis du personnel. 20160530_AFB_accord_securite_point_de_vente 1, Ko Telecharger 20160530_AFB_accord_securite_point_de_vente A découvrir aussi A découvrir aussi
LamĂȘme façon d’agir Ă  chaque fois, seul, le visage dissimulĂ© par les mĂȘmes accessoires, dans de petites agences postales tenues par une seule employĂ©e : la signature d’un mĂȘme homme, assurait me julien plouton, du barreau de bordeaux, avocat de la poste. TĂ©moins formels. « c’est une affaire qui m’apparaĂźt bardĂ©e de
Les deux hommes ont Ă©tĂ© interpellĂ©s au terme d’une course-poursuite avec les forces de l’ordre, ce mardi 19 octobre. Photo d’illustration PubliĂ© 19 Octobre 2021 Ă  20h49 Temps de lecture 2 min Deux hommes ont Ă©tĂ© interpellĂ©s ce mardi 19 octobre Ă  hauteur de Flixecourt ouest de la Somme. Ils ont Ă©tĂ© placĂ©s en garde Ă  vue. Ces deux individus sont suspectĂ©s d’avoir commis un vol Ă  l’aide d’une arme blanche couteau aux environs de 18 h 45, peu avant la fermeture, au sein du Carrefour contact de Nouvion au nord d’Abbeville. Les gendarmes ont Ă©tĂ© immĂ©diatement alertĂ©s. Les deux hommes ont rapidement pris la fuite en voiture, en direction d’Abbeville. Les militaires ont alors prĂ©venu leurs homologues de la police nationale abbevilloise, qui se sont postĂ©s cĂŽte de la Justice. Mais les fuyards ont refusĂ© d’obtempĂ©rer ils ont poursuivi leur course folle et dangereuse dans les rues d’Abbeville, avant d’atteindre le rond-point des Oiseaux, Ă  l’entrĂ©e de l’A 16. C’est lĂ  que les policiers, ne voulant pas prendre de risques supplĂ©mentaires, ont perdu leur trace. La plaque d’immatriculation permet l’interpellation Les fonctionnaires ont nĂ©anmoins pu recueillir le numĂ©ro de la plaque d’immatriculation du vĂ©hicule
 Une information prĂ©cieuse pour les gendarmes. Un vĂ©hicule accidentĂ© a en effet Ă©tĂ© repĂ©rĂ© Ă  la sortie de l’A 16, Ă  Flixecourt
 avec deux fuyards Ă  pied. Qui ont Ă©tĂ© interpellĂ©s par une patrouille de la compagnie de gendarmerie d’Amiens. Poursuivez votre lecture sur ces sujets Faits divers Forces de l'ordre Nouvion Somme Abbeville Somme Flixecourt Somme
Unvol: Action de soustraire un bien meuble (objet) à un tiers. Un voleur: Un cambriolage : Vol qualifié dans un local par effraction d'une entrée. Un cambrioleur: Un hold-up: Agression à main armée en vue de dévaliser une banque, une bijouterie Un malfaiteur: Une attaque à main armée: Agression à l'aide d'une arme. Un agresseur: Une prise d'otage(s) Fait de retenir
le Ă  12h10, mis Ă  jour le Ă  14h40 Lecture 1 min. Une agence de la banque Courtois, situĂ©e dans le quartier du Pont des Demoiselles Ă  Toulouse, a fait l'objet jeudi matin d'un vol Ă  main armĂ©e par un individu qui a pris la fuite, a-t-on appris de source policiĂšre. c Afp Toulouse AFP - Une agence de la banque Courtois, situĂ©e dans le quartier du Pont des Demoiselles Ă  Toulouse, a fait l'objet jeudi matin d'un vol Ă  main armĂ©e par un individu qui a pris la fuite, a-t-on appris de source policiĂšre. Le malfaiteur, qui a agi seul, a pĂ©nĂ©trĂ© dans l'agence vers 09H00 et s'est fait remettre une somme d'argent dont le montant est "en cours d'Ă©valuation", a-t-on prĂ©cisĂ© de mĂȘme source. L'homme a ensuite quittĂ© les lieux Ă  pied. On ignore si un Ă©ventuel complice l'attendait pour faciliter sa fuite. Doyenne des banques françaises, créée en 1760 par Isaac Courtois, la banque Courtois est une banque privĂ©e implantĂ©e essentiellement dans le sud de la France et dont le siĂšge social se trouve Ă  Toulouse. Depuis 1992, elle fait partie du groupe du CrĂ©dit du Nord. Toulouse Bourse Le 17/08 Ă  10H18 CAC 40 6589,66 -0,04%
Levol à main armée, dernier recours pour des Libanais affamés. AFP, publié le 15 juillet 2020 à 07h58 Dans une rue sombre, un motocycliste armé d'un couteau surgit devant un passant et
Les tarifs CrĂ©dit Mutuel varient en fonction de la fĂ©dĂ©ration dont dĂ©pend le client. Dans cet article, nous nous focaliserons donc sur ceux du CrĂ©dit Mutuel Île de France. S’il y a une chose que nous pouvons conclure des tarifs CrĂ©dit Mutuel, c’est qu’ils sont loin d’ĂȘtre compĂ©titifs vis-Ă -vis des frais bancaires des banques en ligne. >> Lire aussi tarifs CrĂ©dit Agricole et tarifs LCL Tarifs CrĂ©dit Mutuel la banque est-elle compĂ©titive ? Chaque annĂ©e, les tarifs du CrĂ©dit Mutuel augmentent lĂ©gĂšrement, de la mĂȘme maniĂšre que ceux des autres banques traditionnelles. C’est encore le cas en 2022. Chaque annĂ©e, les banques traditionnelles deviennent donc de moins en moins compĂ©titives. À l’inverse, les banques en ligne Ă©toffent leur catalogue et proposent toujours des formules plus compĂ©titives. Offres gratuites, cartes hautes de gamme, pas de frais Ă  l’étranger
 pour en savoir plus, retrouvez le top 3 des banques en ligne ci-dessous Notez que les banques en ligne possĂšdent un service client tĂ©lĂ©phonique trĂšs disponible. La plupart appartiennent aussi Ă  d’autres grands groupes. Tarifs CrĂ©dit Mutuel Fonctionnement, ouverture et gestion de compte Les tarifs CrĂ©dit Mutuel sont pour la plupart gratuits en ce qui concerne le fonctionnement du compte courant. Seuls les frais de tenue de compte sont facturĂ©s 24€ par an. En effet, la quasi totalitĂ© des Ă©tablissements bancaires, Ă  l’exception des banques en ligne, les ont dĂ©sormais intĂ©grĂ© Ă  leurs tarifs. Il est cependant possible de contester des frais bancaires. Ouverture du compte gratuit ClĂŽture gratuit Modification du compte gratuit Frais de tenue de compte 24€/an RelevĂ© de compte mensuel gratuit Eurocompte CrĂ©dit Mutuel, l’offre groupĂ©e de service L’Eurocompte CrĂ©dit Mutuel est l’offre groupĂ©e de services de la banque de rĂ©seau. Il existe, comme le montre le tableau ci-dessous, plusieurs formules Confort, SĂ©rĂ©nitĂ© et VIP Ă  destination des jeunes. Encore une fois, les tarifs CrĂ©dit Mutuel peuvent lĂ©gĂšrement varier en fonction de la fĂ©dĂ©ration Ă  laquelle appartient le client. Le client a aussi la possibilitĂ© de choisir ses options en fonction de ses besoins, moyennant une cotisation mensuelle supplĂ©mentaire. Elle comprend notamment les services suivants Une carte bancaire Un chĂ©quier La consultation des comptes sur internet Une offre d’assurance. La plupart des clients souscrivent une offre groupĂ©e lorsqu’ils ouvrent un compte bancaire. Un client du CrĂ©dit Mutuel devra ainsi payer au minimum 76,80€ par an. Comparaison une offre gratuite chez Hello bank Aujourd’hui, les banques en ligne comme Hello bank permettent inversement d’obtenir un compte bancaire gratuit. Hello bank propose ainsi une carte Visa gratuite sans condition de revenus avec Hello One. Hello bank intĂšgre tous les services et les mĂȘmes garanties qu’une banque traditionnelle. La banque en ligne Hello bank est la propriĂ©tĂ© de la BNP Paribas. Ainsi, les clients d’Hello bank peuvent se rendre en agence BNP pour rĂ©aliser certaines opĂ©rations comme le dĂ©pĂŽt de chĂšques. â–ș En savoir plus sur Hello bank OpĂ©ration courantes Les tarifs CrĂ©dit Mutuel des opĂ©rations courantes sont gratuits si celles-ci sont effectuĂ©es en ligne. En revanche, si le client souhaite rĂ©aliser un virement externe vers une autre banque en agence, il lui faudra dĂ©bourser 3,50€. Le chĂšque de banque est, lui, facturĂ© 11,50€, ce qui est dans la moyenne des banques traditionnelles. Sur ce point, note avis CrĂ©dit Mutuel est donc plutĂŽt positif. Tarifs CrĂ©dit Mutuel Cartes bancaires et frais annexes Les cartes bancaires font partie des frais bancaires les plus lourds pour les clients. Au CrĂ©dit Mutuel Île de France, on remarque que la Visa Classic Ă  dĂ©bit diffĂ©rĂ© se paye trĂšs cher
 44,50€. C’est moins que dans un certain nombre de banque car les prix atteignent aisĂ©ment les 40-45€ dans plusieurs Ă©tablissements, mais cela reste Ă©levĂ©. Cependant, les retraits dans un distributeur d’une autre banque sont gratuits jusqu’au troisiĂšme par mois, ce qui est plus avantageux qu’ailleurs. Sauf, encore une fois, que dans les banques en ligne
 oĂč tous les retraits sont gratuits, peu importe leur nombre et la banque. Banque Ă  distance La banque Ă  distance correspond Ă  tous les services dĂ©matĂ©rialisĂ©s que peut proposer une banque alertes SMS de solde de compte mais aussi contact tĂ©lĂ©phonique. Il faut distinguer ce service d’une agence Ă  distance, qui est une vĂ©ritable agence dĂ©matĂ©rialisĂ©e Ă  l’instar des banques en ligne, mais pratiquant les mĂȘmes tarifs que la banque mĂšre. Voici les tarifs CrĂ©dit Mutuel concernĂ©s Alertes SMS 1,50€/mois Tarifs CrĂ©dit Mutuel Frais d’irrĂ©gularitĂ©s et incidents de paiement Un tiers des Français sont Ă  dĂ©couvert au moins une fois dans l’annĂ©e. Agios, frais de rejet de chĂšque ou de prĂ©lĂšvement et commission d’intervention alourdissent donc les tarifs CrĂ©dit Mutuel. Ces tarifs-ci ne sont pas totalement gratuits dans les banques en ligne. Les taux de dĂ©couvert sont cependant moindre et la commission d’intervention est, par exemple, gĂ©nĂ©ralement gratuite. Il faudra cependant compter avec les frais de rejet de chĂšque, de virement ou de prĂ©lĂšvement. Epargne et crĂ©dit En ce qui concerne le crĂ©dit, mieux vaut s’adresser directement Ă  la banque mutualiste. En effet les taux varient en fonction du profil du client ainsi que du montant et de la durĂ©e du prĂȘt qu’il souhaite obtenir. Capitaine Banque a toutefois mis en place un comparateur de crĂ©dit qui permet d’accĂ©der Ă  une simulation complĂšte et en temps rĂ©el des taux proposĂ©s par les diffĂ©rents organismes â–șTrouver le meilleur crĂ©dit Il est possible de dĂ©tailler davantage les tarifs CrĂ©dit Mutuel en ce qui concerne l’épargne. La banque propose tous les livrets rĂ©glementĂ©s habituels mais aussi des placements financiers et assurances-vie. La banque a d’ailleurs mis en place un simulateur dĂ©diĂ© afin de faciliter le choix de ses clients et de les aiguiller. Pour tout renseignement supplĂ©mentaire sur les tarifs CrĂ©dit Mutuel, retrouvez tous les moyens de contact CrĂ©dit Mutuel. RĂ©digĂ© par Claire KrustLe 01/05/2017ModifiĂ© le 16/02/2022 QoUJT8b.
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